Impresiones francesas sobre: los Pueblos Mágicos

LA TRADITIONNELLE

Qu’est-ce qu’un pueblo mágico ?

 Ce nom ne regroupe pas un, sinon quatre-vingts quatre villages à travers tout le Mexique. Qu’est-ce qui s’y cache ? Créé par le ministère du tourisme, cette appellation veut mettre au-devant de la scène des sites qui en valent la peine, et qui sont parsemés sur le territoire. La politique vise à promouvoir ces villes  pour leurs qualités culturelles et historiques. Outre d’être pourvu de nombreux monuments; être le théâtre de grands évènements historiques ou de légendes est également un critère de choix. Par la suite, le programme sera d’ailleurs imité dans d’autres pays du continent, comme en Colombie, au Pérou et en Equateur.

 Parmi ces villes, j’ai eu l’occasion de visiter Taxco célébrée pour ses mines d’argent et son artisanat à base…d’argent. L’origine du nom ‘Taxco’ est un héritage du peuple Tlahuicas, alors installés dans le centre du Mexique. La signification du nom ‘Tachco’, en langue nahuatl est « lieux du jeux de pelote ». La conquête des espagnols au début du XVIème siècle engendra l’exploitation des ressources des mines d’argent dans la région.  

taxco - templo de santa prisca 03 vue terasse touchedVue depuis une terasse: le Templo de Santa Prisca et la ville de Taxco, à ses pieds

 Niché dans les collines, elle s’est construite à flanc de montagne. On voit, depuis les ruelles le temple de Santa Prisca qui surplombe la vue. Construite à l’époque du baroque, dans la première moitié  du XVIIIème siècle sa façade extérieure parcourue de mille sculptures, qu’elles soient dans le portail ou s’élancent jusqu’au sommet impressionne autant que les murs couverts de stucs à l’intérieur. D’ailleurs, ce style qui tend à être chargé est représentatif du style churrigueresco au sein de l’époque baroque, du nom de la famille d’architecte Churriguera.

taxco - templo de santa prisca 03 interieur touchedUn détail de stylle churrigueresco dans le temple de Santa Prisca

 Petite ville, j’en ai fait un tour rapide avec un aller-retour à la capitale dans la même journée. De la place principale, nous avions fait un crochet par les ruelles adjacentes remplis de vendeurs de bijoux fabriqués de l’argent, les prix étant décroissant au fur et à mesure que l’on s’éloignait du centre. Du plus fantaisiste au plus classique, l’argent se déclinait en collier, bague, bracelet…etc. Avec, sur le chemin d’autres stands de souvenirs plus classiques tels des sacs et vêtements. 

san cristobal de las casas - plaza central touched

La cathédrale San Cristóbal

 Dans un style différent, j’ai également pu visiter la ville de San Cristobal de las Casas, adhérente du programme en 2003. Située dans le Chiapas, une région au sud du Mexique faisant frontière avec le Guatemala et ayant le plus grand nombre de personne d’origine indigène. La région regroupe aussi plusieurs hauts lieux de la culture préhispanique, comme les restes de pyramides et villes antique : par exemple, le site de Palenque. La ville de San Cristobal de las Casas a été fondée par les espagnols en 1528. Elle a été capitale régionale et demeure à ce jour la capitale culturelle.

san cristobal de las casas - calle touchedUne rue pavée proche du centre

 La ville m’a surpris par sa taille basse, en hauteur. Les bâtiments avaient deux étages maximum, ce qui donnait un ensemble uniformément blanc coloré par des céramiques, des détails sur les portes, la décoration rouge des murs. La ville était créée selon un plan carré, vestige des conquêtes espagnoles. Dans le centre, clairement marquée par la cathédrale de San Cristobal lumineuse avec son jaune pâle domine la place et son kiosque, ainsi que l’hôtel de ville. Tout autour, de presque-identique petites rues pavées se partagent l’espace, alternant restaurants, discrets hôtels, cafés. J’ai souvent eu la surprise de découvrir des cours intérieurs, élaborées comme des patios avec une fontaine au centre et un cloître de petites colonnes qui délimitent le pourtour. Une de mes gourmandises a été de goûter le chocolat, fabriqué à partir de fèves récoltées dans la région. Le programme de Pueblo Mágico se poursuit, répondant aux demandes de villes réparties dans le pays. L’initiative venant d’un principe de partage de la culture, il faudra que les politiques sachent garder un équilibre entre le nouveaux flux de visiteurs et les populations locales, sujet après tout du voyage des touristes. N’ayant visité que très peu des quatre-vingts quatre villages, il m’en reste beaucoup à découvrir.

Originally posted 2015-01-29 13:02:19. Republished by Blog Post Promoter

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